Guillemot de Troïl


 
Ordre : Charadriiformes
Famille : Alcidés
 
Nom scientifique : Uria aalge
Synonymes : guillemot marmette, Zeekoet (Neerl), Trottellumme (Alle), Uria (Ital), Arao Común (Espa), Common Guillemot (Angl), Sillgrissla (Sued)
Guillemot de Troïl
Biométrie :
Taille : 38 à 41 cm
Envergure : 64-70 cm
Poids : 850-1130 g
Longévité : 32 ans

Distribution : Espèce présente en France à l'état sauvage.
Statut : nicheur rare. migrateur. hivernant. Espèce protégée

Guillemot de Troïl Identification :
Alcidé septentrional commun dans l'Atlantique Nord. Population nicheuse relictuelle en France. Descripton de l'oiseau posé en hiver : joues (avec sourcil noir) et dessous blancs, calotte et masque noirs sur les yeux, ailes noires avec une barre alaire blanche, dos et croupion noirs, bec noir long et pointu. En été : les joues et la gorge sont noirs. Confusion possible avec le pingouin torda : ce dernier est plus rondelet, son bec est assez court et épais avec une collerette blanche. Le guillemot de Troïl est le plus grand des 3 Alcidés se reproduisant sur les côtes françaises. Limite sud d'aire de répartition : le Portugal.

Chant : Très bruyant dans les colonies. Cris assez graves rappelant des croassements.

Habitat : Le guillemot Guillemot de Troïl de Troïl est un oiseau pélagique septentrional. Son cycle biologique se déroule majoritairement en haute mer. Seule la reproduction le contraint à se rendre sur la terre ferme. Niche sur les corniches rocheuses des côtes continentales et insulaires : Grande-Bretagne, Islande, Scandinavie, France... Hiverne notamment en Manche et dans le golfe de Gascogne.

Comportements : Comme les autres Alcidés, le guillemot de Troïl est grégaire. En hiver, il forme des troupes importantes qui sillonnent la haute mer en quête de nourriture. Pour pêcher, les bandes de guillemots plongent allègrement en quête de bancs de poissons. Hors en cas de marée noire ou de dégazage, ce type de gagnage lui est fatal : l'oiseau plonge sans s'en rendre compte dans des nappes de pétrole ou autres hydrocarbures résiduels. Il pêche généralement dans les eaux de surface mais on l'a trouvé Guillemot de Troïl noyé dans des filets à environ 150 m de profondeur !

Vol : Le vol du guillemot est marqué de rapides battements d'ailes et par une trajectoire rectiligne souvent au ras de l'eau.

Nidification : Il niche généralement en très vastes colonies sur les corniches rocheuses des côtes continentales ou insulaires. L'unique oeuf de l'unique ponte est déposé à même la roche. L'oeuf est conique afin d'éviter un roulé-boulé dans la mer en contrebas. La couvaison est assurée alternativement par les 2 partenaires pendant Guillemot de Troïl 28 à 34 jours. L'envol des jeunes intervient au bout de 7 à 10 semaines.

Régime : Le guillemot de Troïl consomme presque exclusivement des poissons (hareng, morue, merlan, maquereau...). Il pêche en plongeant en groupes dans les bancs de poissons. Il ne peut transporter qu'un poisson à la fois dans son bec à l'opposé du pingouin torda et du macareux moine. Il se nourrit occasionnellement de crustacés.

Protection / Menaces : Espèce nicheuse en danger en France (population relictuelle d'environ 250 couples en Bretagne en déclin, diminution de 20 à 50 % depuis les années 1970). Parmis les facteurs explicatifs on compte par ordre d'importance décroissant: les captures accidentelles dans les filets maillants (les oiseaux meurent noyés), les pollutions aux hydrocarbures (dégazages et marées noires) et la forte prédation par les Corvidés. Statut cependant non-défavorable en Europe. Plus de 2 millions de couples en Europe.

Autres liens :
D'après Buffon :
tome 9, page 350 : LE GUILLEMOT.




Avec la participation de Alexandre Knochel
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